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Haïti : partir ou rester ?

Tout haïtien est tiraillé entre deux envies, l’envie de la pirogue, c’est à dire l’envie du voyage, de l’arrachement à soi même, et l’envie de l’arbre, c’est à dire celle de l’enracinement et de l’identité. Les haïtiens errent constamment entre ces deux nécessités, indécis, jusqu’au jour où ils comprennent que « c’est avec l’arbre qu’on fabrique la pirogue ».

Quand tout va bien, comme durant le carnaval, Haïti est l’endroit où il faut être « se la pou ou la »(1). Dans cette période de fête les haïtiens manifestent presque unanimement leur amour pour la patrie. Mais à la moindre dégradation de la situation socio-politique, cette conviction partagée vacille. Quand c’est le cas, les premiers à exprimer leur désir de quitter le pays sont les haïtiano-américains ; vient ensuite le petit groupe d’haïtiens privilégiés qui a les moyens de laisser tomber le pays du jour au lendemain, eux aussi expriment leur désarroi. L’éventualité du départ est un sujet houleux qui refait surface régulièrement. Cette question divise et prend toujours la forme d’une réalité décriée ou d’une controverse habilement abordée.

Est-ce une faute de vouloir partir ? Faut-il vivre en Haïti pour prendre part à son développement ? Si tout le monde part, qu’adviendra-t-il alors de notre pays ? A cette dernière question, on peut répondre que la grande majorité des haïtiens ne pourra jamais quitter le pays … En revanche, pour ceux qui partent, on peut dire qu’ils le font en connaissance de cause : pour suivre leurs intérêts. Cela ne se traduit pas inéluctablement par une perte pour le pays qui, de toute façon, n’exploite pas efficacement son capital humain. Mais quand les haïtiens partent, ce qui est sûr, c’est que leur apport au pays est souvent plus important que lorsqu’ils résidaient en Haïti.

Le monde est vaste, l’envie de le découvrir et de vivre dans des cultures différentes peut concerner tout haïtien, cela ne diminue pas son amour pour sa patrie. On peut considérer le monde comme un village et se dire que l’on est jamais trop loin de chez soi… L’enjeu est donc de réussir à apporter pleinement sa contribution, sans égard pour sa position géographique ni pour celle qu’on a sur l’échelle sociale d’ailleurs. Le pays a besoin de ceux qui partent, avec les expériences, le savoir et les biens qu’ils auront acquis ; mais il a aussi besoin de ceux qui restent, fidèles à leur terre natale, avec leurs connaissances et la richesse de leur vécu, malgré le peu d’énergie qu’il leur reste…

Pourtant, selon moi, la question n’est pas de partir ou de rester. Personne ne peut décider pour soi des conditions idéales pour agir. En réalité, la zone géographique habitée n’est qu’un détail. L’attitude la plus pertinente consiste simplement à choisir un moyen d’action. Quelle que soit l’action… qu’importe tant qu’on met la main à la pâte. S’unir ou pas, s’engager ou se désister, telles sont les vraies questions auxquelles il faut pouvoir répondre. Plus qu’un débat, c’est tout un combat qu’il nous faut mener. Les Haïtiens souhaitent que l’on parle autrement de leur pays qu’à travers les catastrophes naturelles et les crises politiques. L’espoir de toute une nation de voir renaître une nouvelle Haïti de ses cendres ne s’est pas encore réalisé. Mais nous nous s’efforçons de regarder de l’avant, et, pour ne pas blesser ceux qui restent ni ceux qui partent, une seule solution : agir !
1) Slogan des campagnes publicitaires du ministère du tourisme

Emma 


Je sais que je ne suis pas libre!

J’ai grandi dans une petite ville où sur les murs de la cathédrale sont écrit les hommes qu’ont connu chaque femme de la ville.  Plus la liste est longue, plus lourd est ton jugement. Tu peux prier tous les saints, ta réputation est faite pour le reste de ta vie. J’ai juré de danser sans culotte sur la flèche de cette cathédrale. Pour cela j’ai dû apprendre à fermer mes jambes même quand je mourrais d’envie de m’offrir car j’avais compris que je ne suis pas libre.  Si cette cathédrale n’existe pas, cet exercice d’avilissement des femmes persiste.

Je sais que celui qui me promets monts et merveilles, m’invente les plus belles phrases jamais prononcées est aussi celui  qui dira que je suis une traînée le jour que notre histoire se termine. Je sais que les hommes croient fermement détenir le monopole de la polygamie, de l’infidélité, et du désir sexuel indomptable.  Je sais que si j’exprime mon désir je ferai peur au mâle qui au fond, malgré ses vantardises doute de sa puissance physique. Je sais que je peux briser le plus confiant des hommes au cours d’un acte sexuel mais je sais aussi qu’il m’anéantira après car le sexe est encore, à certains endroits, un jeu ou seuls les hommes gagnent.

Pauvre de moi ! Si je ne suis pas satisfaite c’est parce que j’aurais couché avec trop d’hommes, j’aurais un sexe trop large, mais toi et ton sexe ridiculement petit ne sont point à juger, je pourrais te dire mille fois que la taille ne compte pas, tu ne me croirais pas. Tu es trop complexé pour te l’avouer mais pas suffisamment pour te retenir de m’insulter. Ce ne sont pas les mots qui manquent d’ailleurs. Les femmes ont inspirées les pires insultes à travers les siècles.  Je sais aussi que je n’ai pas encore le droit de déclarer ma flamme. Tu ne me feras jamais confiance, je serai celle qui avait fait le premier pas, je le ferais avec d’autres hommes, toi petit mâle, tu n’es pas encore prêt à faire ce dépassement.

Je ne suis pas encore libre, car si je te repousse, je me fais un ennemi, je porte atteinte à ton honneur et tu te vengeras de moi dès que l’occasion se présentera. Je ne suis pas encore sortie de l’auberge car tu crois que m’aimer et vouloir faire de moi ta femme revient à me faire une faveur. M’épouser c’est m’honorer comme si jamais je ne pourrais faire quoi que ce soit de ma vie qui me rendrait aussi fière que je le serais en étant ta femme. On dirait que la bague que tu me passeras au doigt est un gage de réussite et d’accomplissement couronnant mes expériences et les jours qu’il me reste à vivre.

Je ne suis pas encore libre, je sais que le sexe est encore une arme de domination. Je sais que les tortures ne suffisent pas si je ne me fais pas violée. Le crime n’est pas parfait si le viol n’en fait pas partie.

Je suis censée être une porte que tu ouvres comme tu veux avec ta clé. Pourtant, j’ai la clé de mon plaisir. Non ! Tu n’as aucune clé ! Je ne suis pas la porte qui se laisse ouvrir non plus.  Je n’ai pas besoin de toi pour mon plaisir. J’ouvre mes jambes à la liberté, aux rares hommes qui ont compris que je suis leur égale. Je sais que tu vas quand même me trouver un qualificatif peu flatteur mais si je peux me passer de toi, il t’est légèrement plus difficile de te passer de moi. Quelque part dans ma captivité, je te traîne derrière. Tu te souviendras toujours d’où tu sors, d’un corps de femme, d’un sexe de femme et si tu veux  encore me minimiser, souvient toi qu’entre mes jambes est ton origine et très souvent, ta fin aussi.


Haiti.- Insulter les femmes est trop facile

Le président de la République n’est malheureusement ni le premier ni le seul à oser insulter publiquement une femme. Il y a de cela quelques années, un professeur d’université  très connu du monde intellectuel haïtien, docteur en anthropologie, avait déclaré qu’une femme vaut moins qu’une pièce de monnaie de cinq gourdes, car on en trouve à tous les coins de rue tandis qu’il est impossible de trouver une pièce de monnaie au sol. Les étudiants avaient ri. La blague du plus mauvais goût leur paraissait amusante. Le professeur est mort, mais la pratique persiste. Si vous considérez que des étudiants pouvaient rire d’une telle plaisanterie, vous comprendrez mieux la réaction de la bande de badauds, sûrement à moitié ivre, qui écoutait le président lancer des insultes à cœur joie à l’encontre d’une femme.

La chanson Ti mamoune avait soulevé des réactions vite étouffées, car le rythme était bien trop entraînant. L’auteur de cette chanson n’était ni docteur an anthropologie, ni président mais il insultait une catégorie de femmes avec le même verbe. Les assassinats crapuleux d’au moins deux jeunes femmes par leurs partenaires respectifs il y a quelques mois n’ont pas suscité trop d’émoi. Elles ne s’appelaient pas Ginou Mondésir, actrice adulée et une femme battue, violée, ou assassinée est souvent une femme en tort qui a eu ce qu’elle mérite. L’expression « crime passionnel » aurait dans notre île une vertu expiatoire. Encore faut-il faire semblant que tout va bien car une femme qui défend la cause des femmes est une femme frustrée, ou en manque de sexe selon les dires de plus d’un. Autrement dit, chez nous, « féminisme » est un gros mot. Ainsi, certaines femmes sont les premières à s’ériger contre tout mouvement d’émancipation et de défense des femmes en Haïti. Elles y voient une sorte d’atteinte aux privilèges du statu quo. Alors, nous nous taisons jusqu’à ce que le vase déborde.

Une compagnie de transport en commun desservant la ville des Cayes interdit aux femmes de s’asseoir sur les sièges près du chauffeur, car elles seraient trop émotives pour occuper ces places. Il a fallu un décret électoral pour forcer les partis politiques à inclure davantage de femmes dans le processus électoral. Un sénateur de la République a déclaré, sur les ondes, à mots à peine voilés que le poste de premier ministre est trop sérieux pour être confié à une femme quand la ministre de la Santé fut désignée pour assurer l’intérim suite à la démission du premier ministre Laurent Lamothe. Je ne citerai pas en exemple les insultes que j’entends au quotidien dans les rues de Port-au-Prince, dans les tap-tap et les bus.

Il est devenu trop facile de violer le droit des femmes et de les humilier. Le ministère de la Condition féminine n’existe que de nom depuis quelques années. On dirait que les ministres qui se sont succédé audit ministère depuis quatre ans ont toutes fait le pacte de ne pas nuire à l’expansion du sexisme en Haïti. Mais comme l’a dit notre célèbre féministe haïtienne « le sexe masculin n’est pas une arme ». Comme certains jeunes l’ont déjà fait, nous devons tous réagir parce qu’il est devenu bien trop facile d’insulter les femmes de ce pays. Indignons-nous !


Mon voisin a acheté une génératrice

Je bois tranquillement une bouteille de prestige en lisant le flux de publications de mes amis sur facebook. Cette soirée est comme tant d’autres. Le fait que ce soit un vendredi n’y change pas grand chose, sauf peut-être, le fait que j’ai acheté une pizza et des ailes de poulet. Je me moque de mon prétendu régime surtout le vendredi quand malgré moi je veux marquer le weekend. Il n’y a pas d’éléctricité comme presque tous les soirs depuis le dernier jour du carnaval. Je n’habite pas au centre-ville de port-au-prince, ce problème n’a à priori rien à voir avec le drame du carnaval.

Ma lampe qui me sert aussi d’appareil radio de fortune diffuse une chanson de J. Beatz. Je suis seule, ma bière est glacée, je me la coule tranquille et pour répéter après les jeunes de la rue, depi kola m glase m pa goumen pou glas. Une facon de vous dire qu’en ce moment le monde se réduit à ma terrasse, ma bière et mes amis de Facebook comme je les nomme par affection. Je n’ai pas conscience de ce qui se passe chez les voisins.

Mon petit moment d’agréable solitude s’allongeait jusqu’à ce qu’une lumière réveilla mes pupilles. Je cru l’espace d’un sursaut qu’on m’ avait fait grâce d’un peu d’éléctricité en ce vendredi soir. Je regarde à gauche, la lampe de la terrasse de mon voisin est bel et bien allumée. Je regarde à droite, la lampe de la facade de la maison de mon autre voisin est elle aussi allumée. Il a l’éléctricité tous les soirs car ses câbles sont plus longs que ceux de chez moi. Je veux dire par là qu’il s’approvisionne en éléctricité à partir de manoeuvres que nous haïtiens connaissons tous. Il peut ainsi vendre les meilleures bières du quartier. J’allais verifier pourquoi je suis la seule à me noyer dans le noir quand j’entendis ce son qui me dérangerait même au coeur du paradis. J’ai vite compris que mon voisin a acheté une génératrice.

Fermez les yeux, imaginez qu’il fait noir, chacun de vos voisins allume la génératrice usagée qu’il s’est procuré. Imaginez le bruit qui frappe vos tympans. Pollution sonore serait une piètre expression pour décrire ce chaos. En ce qui me concerne, je ne me sens plus à l’aise. Je ne peux plus profiter de la brise. Ce bruit a violé mon intimité. Je suis maintenant pleinement consciente que je vis dans le pays le plus pauvre de l’hémisphère Ouest. Je veux bien que la lumière brille chez moi aussi. Mais je n’ai pas le choix, je suis coincée entre mes besoins et mes limites.

Balèn! Balèn! Il doit avoir douze ou treize ans, ce garçon qui chante ce mot presque tous les soirs. J’ai envie de le faire taire à chaque fois. Sa voix stridente résonne dans ma tête comme le sous-développement qui me rit au nez dès que je sors de chez moi. Il ne fait que gagner sa vie le petit. Au moins, je n’ai pas à me promener dans l’obscurité , rappeler aux gens qu’ils ont le droit à l’accès à l’électricité, pour arrondir mes fins de mois…Je n’aime pas taper plus de cinq cent mots sur mon téléphone car après trente minutes, ma batterie meurt, celle de ma lampe aussi. Alors, je retourne dans le temps, je lis à la lumière d’une lampe à kérosène et le comble, je n’ai accès ni à Facebook ni à Twitter ou Whatssapp. J’ai la désagréable sensation d’être coupée du reste du monde.

Wey yo bay kouran! Vendredi soir 9 heures passées de vingt minutes, la lampe de mon salon s’allume, tout est beau. Le voisin a éteint sa génératrice. Je peux regarder un film, taper quelques paragraphes du billet que j’écris depuis trois semaines. Tout le monde est trop préoccupé par les besoins du ventre faisant suite à la montée vertigineuse du prix des matières premières pour penser au rationnement incensé d’éléctricité dans certaines zones de la capitale. Si m pa pale m ap toufe. Je ne m’attends à rien de meilleur, rien de pire. Je raconte cette histoire pour satisfaire mon besoin de partager mon opinion. Désormais, je sais que je ne pourrai plus me réfugier sur ma propre terrasse car mon voisin a acheté une génératrice. Si je suis contente pour lui, j’avoue être aussi décue que les citoyens de mon pays aient à se donner tant de mal pour résoudre un mal vieux comme la nuit des temps: l’obscurité dans les esprits et les maisons.


Haiti.- Des outils économiques au service de l’environnement

Les acteurs politiques et activistes environnementaux en général se tournent vers l’économie pour trouver des solutions aux problèmes de l’environnement. Des spécialistes expliquent cette tendance par le fait que l’économie est l’étude des moyens de gestions des ressources limitées. L’environnement tel que nous en disposons, constitue une ressource limitée, laquelle relève, par conséquent, du domaine de l’économie. La mise en relation de l’économie et du développement se fait en fonction de deux axes prioritaires: d’abord l’importance des facteurs économiques dans la prise en charge de la question environnementale et vice-versa, puis, l’idée de l’utilisation d’instruments économiques pour résoudre les problèmes environnementaux.

La majorité des études et politiques en vigueur, en termes d’instruments économiques utilisés aux fins d’amélioration de problèmes environnementaux, s’applique aux pays développés confrontant des problèmes comme la pollution excessive résultant d’une activité économique intense au niveau des usines notamment et, mesurée en termes d’émission de carbone. Parmi ces instruments, les gouvernements des pays développés perçoivent des écotaxes, lancent des incitatifs financiers et des redevances. L’Allemagne, à titre d’exemple, a initié le principe pollueur payeur, facturant les compagnies causant le plus de tort, les grands pollueurs. Toutefois la réalité est différente dans les pays moins développés. En Haïti par exemple, nous devons trouver nos propres moyens de résoudre nos problèmes environnementaux en adaptant les outils à notre réalité.

Le modèle classique fortement connecté à la perception générale soutient que les activités économiques se feront toujours au détriment de la protection et de la sauvegarde de l’environnement. Des études ont contredit ces affirmations et maintenant on peut citer l’hypothèse de Porter comme l’un des exemples proéminents du courant d’idées opposé. Toutefois, plus des études sont entreprises sur le sujet, plus les résultats sont nuancés. On ne peut donc affirmer sans réserve que la réduction des impacts environnementaux n’entraine pas de pertes économiques. Cependant, l’Allemagne, un pays modèle en termes de protection de l’environnement et d’économie verte, a su développer des alternatives aux pratiques polluantes sans aliéner sa croissance et sa stabilité économique.

Il n’en reste pas moins qu’Haïti ne peut s’inspirer du modèle allemand. Les principaux problèmes environnementaux haïtiens sont le déboisement excessif, l’exploitation incontrôlée des mines et carrières, le changement climatique. La pollution causée par les usines, les voitures et autres sources reste infime. Cependant, l’enjeu demeure de taille car le pays est à la merci des inondations entrainant à chaque fois des pertes en vies humaines et animales, des destructions de récoltes, d’espèces végétales et animales, l’inflation etc.

Pour résoudre nos problèmes environnementaux, il faut d’abord identifier les secteurs causant le plus de tort à l’environnement par exemple les producteurs de charbons de bois, les ateliers de menuiseries et les ménages de zones rurales utilisant le bois directement pour la cuisson. Ensuite, il faut évaluer le coût des atteintes à l’environnement et le bénéfice tiré de ces activités. Cette opération reste difficile mais elle n’est pas néanmoins impossible. Des données complètes sont nécessaires comme base de toute analyse économique fiable. La troisième action serait de structurer et de régulariser la coupe de bois pour que le taux de déboisement soit minime comparé au taux de reboisement. Le gouvernement s’il veut effectivement résoudre le problème de déboisement, devrait pénaliser l’exploitation abusive du bois en exigeant par exemple l’achat d’un permis pour la vente du charbon de bois, ce qui sera difficile vu la place majeure de l’informel dans le commerce à travers le pays. Pénaliser l’exploitation du bois revient à pénaliser les menuisiers, charpentiers et les plus pauvres qui n’ont d’autres recours que le charbon de bois pour la cuisson de leur repas. Le gouvernement doit encourager la transition de l’usage du charbon de bois aux réchauds à gaz en faisant en sorte de supporter une partie du coût de ces réchauds et autres alternatives au charbon de bois. Ce financement pourrait prendre la forme d’aide à la conception de ces dites alternatives ou à une réduction voire une élimination des taxes sur ces produits les rendant ainsi plus abordables pour les ménages aux faibles revenus.

Les ateliers de menuiserie utilisent des méthodes traditionnelles qui absorbent un volume plus élevé de bois. Le gouvernement pourra faire venir des experts et en collaboration avec ces derniers et des professionnels haïtiens, concevoir de nouvelles méthodes pouvant réduire la quantité de bois utilisé. Le Venezuela vient de battre un record de reboisement, Haïti pourrait s’en inspirer et lancer au moins deux journées de reboisement chaque citoyen serait appelé à planter un arbre. Au niveau des écoles, il faut dès le plus jeune âge sensibiliser les enfants à la cause de l’environnement pour entretenir une culture de protection de l’environnement chez les citoyens haïtiens.

Les ingénieurs de l’environnement, économistes, agronomes et autres professionnels haïtiens exerçant dans le domaine de l’environnement peuvent et doivent s’unir pour apporter des solutions élaborées pouvant sortir le pays de ce marasme. Le cas d’Haïti n’est pas perdu, nous avons la possibilité de renverser le cours des événements.